3 Guitares, 2 basses, batterie électronique.
Je te prends dans mes bras
Nous tournons enlacés
Tu me dévores des yeux
Je me sens désiré
Plein de choses à te dire
Pas en mots, ni idées
En regard, en sourires
Petits et grands baisers
J’aime le timbre de ta voix
Tout en souffle et en rire
J’aime le son de nos corps
Vibrant de joie et de plaisir
J’évoque la magie des moments de complicité : deux amoureux jouent dans une avenue déserte et encore éclairée. Ils transforment une soirée ratée, rasoir, en un moment de délice ; le couple pénètre hors du temps, prolonge la nuit, entretiennent le désir.
La musique est urbaine, basée sur le battement continu du cœur associé à la dynamique du mouvement des corps, la vitesse de la marche, la danse, la course. J’ai rendu cela en alliant un mouvement « disco », pulsatif par le jeu de la grosse caisse et de l’une des basses – forme continue sur la même note appelée « pédale », écoutez les adagios des deux concertos pour violon de J.S. Bach, Mi et La m -, avec celui des roulements de tomes et d’une autre basse plus disserte dans un style pop sur des successions d’accords franches, par ton.
Le débit de paroles du refrain est divisé par deux. Cette lenteur situent les amoureux comme en orbite, dans un instant de grâce, dans un envol, ça plane, « croon » presque.
La batterie électronique, je savais bien qu’il faudrait m’y mettre un jour. « Fonf » (François Merlo) m’avait montré comment faire il y a longtemps ! Pour programmer une batterie synthétique, il faut, à défaut d’en jouer, savoir comment ça fonctionne ; quand j’étais étudiant, j’ai vécu en collocation une année avec un batteur inscrit dans une école de jazz. J’ai été initié, des heures d’étude durant, à l’ombre de sa batterie silencieuse.
« Sortie de soirée » touche quelque chose de profond en moi, je vibre intérieurement chaque fois que je la chante, mais le ressenti intérieur de l’artiste n’induit pas que le morceau soit bon et plaise… à vous de juger !