J’aime contempler ton visage, apprendre à te connaître d’avantage.
Tu as quelque chose que je n’ai pas, un mystère à mes yeux, que je désire en toi.
Laisse-moi te regarder les yeux dans les yeux,
Lire le désir dans ton sourire, t’entendre rire de plaisir.
Laisse-moi te regarder, voir si tu as le regard amoureux…
Seconde chansons sur le regard… en fait, tous les sens sont convoqués!
Le refrain est venu à l’unisson sur un petite ritournelle instrumentale qui demande un peu de dextérité à la guitare. C’est une forme d’ode à l’amour du « tout autre ». Le thème de l’amour comme désir suscité par un manque – s’approprier par l’union ce que l’autre possède et que je n’ai pas – est antique. Je désire la féminité parce que ma masculinité ressent un manque. Je peux l’acquérir en travaillant sur moi-même, mais aussi en vivant avec une femme et en tentant de faire un avec elle dans le couple.
La contemplation jamais rassasiée du visage de l’autre est pour moi une des plus belles expressions de l’amour comme émerveillement. La chanson peut être grammaticalement chantée indifféremment par une femme ou un homme, même si la sensibilité qui en émane est probablement masculine.
Le texte peut involontairement donner prise à une interprétation sexuelle grossière et réductrice… j’aurai préféré me libérer de cette ambiguïté, mais tout compte fait, pourquoi ne pas assumer cette dimension, l’intégrer ?