10 Ton bien-aimé (G)

Poussière, dans la poussière, une empreinte d’homme, une sandale passagère,

Sur le chemin, de bon matin, le soleil des collines irise son vêtement.

Tu dors encore, lui se réjouit déjà de te revoir,

Tu rêves encore, dans la rosée du matin il avance…

Pas à pas, il a déjà ouvert la route de ton cœur,

Par cœur, il connaît le chemin qui mène à toi

Ton bien aimé revient vers toi,

Tu ne le sais pas encore, mais sur la route, il court…

Le désir est représenté par une course à travers les éléments de l’aurore : poussière, collines, soleil, presque nudité (sandales), course (halètements de l’amour)… le jeune homme se dépêche pour rejoindre sa bien-aimée dans la couche encore chaude, vite, pour l’éveiller d’un baiser d’amour avant qu’elle ne sorte du sommeil…

L’homme de désir court ! Mais peut-être sommes-nous dans le rêve de la femme de désir ? Elle imagine son amant se hâter vers elle pour la transporter dans un autre monde, entre rêve et réalité, celui de l’amour transfigurant. C’est le thème éternel de la « belle au bois dormant ». L’amour et le désir comme initiateurs à la vraie vie, à l’autre vie, pleine de passion, de souffle, d’aspiration.